Illustration des travaux de Jean Larbaigt
« Les défis de l’agriculture numérique et des recherches participatives »
L’agriculture industrielle, caractérisée notamment par un fort recours à la chimie de synthèse, par la monoculture et par un éloignement entre lieux de production et de consommation, est de plus en plus vivement critiquée : dégradation de l’environnement, faible viabilité économique des fermes, atteintes à la santé des agriculteurs et des agricultrices ainsi que des consommateurs et consommatrices. Parmi les très nombreuses façons d’initier un changement : les technologies numériques. Utilisées dans les fermes, elles pourraient contribuer à la transition agroécologique. Ainsi ces technologies sont imaginées et développées par un ensemble d’acteurs socio-économiques, mais hélas, bien souvent sans la participation directe et organisée des agriculteurs et des agricultrices. Pourtant, pour qu’elles soient utiles, ces technologies doivent être adaptées aux besoins issus de leur activité. Le déploiement de démarches de conception collective, dans lesquelles les agriculteurs et agricultrices sont impliqués avec un pouvoir décisionnel, apparait comme une condition nécessaire. Sans cela, les technologies resteront des gadgets, qui pourraient aliéner les humains et les animaux.